Après une brève introduction des modèles du nouveau paradigme coopératif et de l’équilibre coopératif, cette 1e vidéo aborde essentiellement le malaise (crise) identitaire. Mon point de départ, les propos entendus (d’abord) venant de gestionnaires d’expériences d’une grande coopérative canadienne. Aussi l’analyse des (11) cas rédigés dans le cadre de la recherche sur les holdings coopératifs. Ces études de cas couvraient plusieurs secteurs et offraient une perspective internationale. Également de gestionnaires ayant participés à mes cours et séminaires exécutifs sur la gestion des coopératives.

Cherchant à comprendre le malaise qu’ils exprimaient alors qu’ils disaient ne plus savoir se différencier, d’un point de vue de gestion, d’une entreprise privée, j’ai donc analysé les tendances lourdes ayant impactées autant la dynamique associative que la dynamique de l’entreprise coopérative.

Dans cette 2e vidéo, j’introduis le NPC et les questions clés auxquelles j’ai cherché à répondre pour en jeter les bases conceptuelles et théoriques : quelles sont les stratégies émergentes en contexte de transformation des marchés, quels sont les liens entre les fondements de ces stratégies et les fondements du mode d’organisation coopératif, finalement quels sont les avantages concurrentiels les coopératives détiennent-elles en regard de ces stratégies?

Par la suite j’aborde la question des valeurs organisationnelles et la performance des entreprises…alors que la congruence des valeurs entre celles de l’organisation et celles des employés s’avère un levier de performance important.

Pour traiter de l’importance des valeurs coopératives, dans la perspective d’un nouveau paradigme (une nouvelle perspective), J’introduis la taxonomie des valeurs développée par Schwartz, un psychologue social de renommée internationale. Cette taxonomie, validée universellement, permet d’aborder les valeurs coopératives vues comme reflétant ce que Schwartz nomme le dépassement de soi (la bienveillance et l’universalisme). Alors que peu de recherches (s’il y en a) lient les valeurs coopératives à la performance, de nombreux chercheurs utilisent la taxonomie de Schwartz et démontrent l’impact (significatif) du dépassement de soi sur la coopération, l’engagement, l’éthique, etc. Qui plus est, Schwartz (et collègues) font le constat que le profil de dépassement de soi s’avère le profil dominant dans le monde. Revues dans cette nouvelle perspective, les valeurs coopératives s’avèrent d’une importance stratégique tout en étant des leviers de performance pour la coopérative.

Dans cette troisième vidéo, j’aborde spécifiquement le nouveau paradigme coopératif et la stratégie axée sur la propriété psychologique. Ce concept s’est imposé en marketing depuis une vingtaine d’années comme un facteur explicatif du comportement des consommateurs. Un tel sentiment se manifeste autant au plan individuel que collectif.

Les humains développent un sentiment de propriété psychologique envers une multitude d’objets, tangibles et intangibles…vus comme une extension de soi. À la base, la propriété est donc une question de possession, d’intendance et de besoin de contrôle sur quelque chose.

Quatre sources de motivation sont à la base de ce sentiment : D’abord l’habileté de la personne à interagir efficacement avec son environnement, à expérimenter un certain degré de contrôle sur ce même environnement, ensuite l’identification à l’objet, dans la mesure ou les possessions servent de symboles de l’identité…et déterminent qui je suis, étais, serai, troisièmement, le besoin d’avoir une place, un espace privilégié, de sorte à établir une sécurité via des objets familiers, finalement  la stimulation, i.e. le besoin d’activation et d’excitation.

Trois itinéraires reconnus pour développer ce sentiment sont : l’exercice du contrôle, la connaissance intime de l’objet et l’investissement de soi sous forme de temps, idée, émotion, etc.

Les motivations et itinéraires, clés de l’émergence de ce sentiment de propriété psychologique, sont fortement imbriqués au cœur de la nature et structure coopérative. La raison d’être et les principes coopératifs s’avèrent être des leviers puissants facilitant le développement (et le maintien) d’un tel sentiment.

Au moment où je découvrais le concept de propriété psychologique, j’ai réalisé que le véritable sens de la propriété coopérative s’inspirait principalement de la propriété psychologique, à la fois individuelle et collective.

Je vous invite donc à regarder cette troisième vidéo pour juger de l’importance stratégique de ce concept émergent, non seulement en contexte de transformation des marchés, mais également pour mieux y apprécier la pertinence et l’avantage concurrentiel coopératif dans le contexte de ce NPC.

Ce concept de loyauté s’est avéré le point de départ de ma quête d’un NPC. De 1999 à 2008, j’ai accompagné une coopérative de services financiers dans l’implantation d’une gestion de la loyauté. C’est donc dans le cadre d’une démarche de recherche-action que j‘ai pu développer le modèle présenté dans cette quatrième vidéo.

Au-delà de la satisfaction, une gestion de la loyauté requiert un focus sur la personne, plus que sur le consommateur. En découle la nécessité d’accorder une plus grande attention aux besoins fondamentaux telle la sécurité, la justice et l’estime de soi. Satisfaire à ces besoins, sans négliger les attentes des consommateurs, permet d’aspirer à la loyauté, au-delà de la satisfaction qui laisse trop souvent le consommateur dans une situation d’ambivalence.

Alors que le mode d’organisation coopératif présente plusieurs avantages en regard d’une approche stratégique centrée sur la loyauté, c’est principalement en sa capacité à répondre aux besoins fondamentaux que la coopérative se démarque. En résulte un avantage soutenable.