À propos

Quelques mots sur moi et mes idées clés

En bref

  • Professeur de stratégie à HEC Montréal de 1982 à 2014
  • Enseignement sur la gestion des coopératives dans le programme de 2e cycle à St-Mary’s university, Halifax, NS de 2004 à 2020
  • Recherche sur la gestion coopérative depuis plus de 40 ans
  • Trois idées centrales à mon approche sur la gestion des coopératives
    • Équilibre coopératif
    • Nouveau paradigme coopératif
    • Malaise, crise identitaire
  • Dernière publication…La gestion coopérative, Théorie et pratique – De la spécificité à l’avantage concurrentiel, JFD Éditions, 2022, 515 p.

    Un peu plus sur moi

    Mon intérêt pour les coopératives remonte à la fin des années 1970 alors que j’avais été recruté pour un poste d’assistant de recherche au centre de gestion des coopératives récemment créé à HEC Montréal. J’ai par la suite enchaîné avec un doctorat (en Économie) et une thèse sur l’efficacité comparée des coopératives d’électricité aux États-Unis avec les entreprises privées et publiques.

    De retour à HEC (1982), jeune professeur associé au centre de gestion des coopératives, j’ai poursuivi mes recherches sur les coopératives…tout en bifurquant vers l’enseignement de la stratégie d’entreprise.

    En ce qui a trait à mon enseignement, ce fut (quasi) essentiellement la stratégie d’entreprise à HEC jusqu’à ma retraite en 2014. Mon enseignement sur la gestion des coopératives s’est fait dans le cadre du programme de 2e cycle offert au St-Mary’s University de 2004 à 2020. Toujours avec St-Mary’s j’ai également offert un séminaire exécutif à travers l’Amérique du Nord.

    Mon expérience avec les coopératives touche également autant la gouvernance que la consultation. Ayant siégé sur plusieurs conseils d’administration, je cumule plus de 25 ans à titre d’administrateur. En matière de consultation, j’ai réalisé plusieurs mandats auprès de coopératives, autant comme consultant que par l’entremise de projets de recherche-action.

    Trois idées clés

    C’est dans les années 90 que les trois idées clés au cœur de mon approche de la gestion coopérative se sont graduellement imposées. Voici un bref retour sur cette période clé moi puisque ces trois idées ont dominé mon parcours académique depuis plus de 30 ans maintenant…

    L’équilibre coopératif

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    C’est au début des années 90 que j’ai commencé le développement du modèle d’équilibre coopératif alors que j’entreprenais une recherche sur l’éducation coopérative. Pour ce faire, j’avais choisi de rédiger plusieurs cas de coopératives, dans différents secteurs, sur leurs pratiques d’éducation coopérative. Sur la base de ces différents cas, les composantes clés constituantes de cet équilibre coopératif se sont donc graduellement imposées.

    Sont insérées dans ce modèle les règles distinctes du mode d’organisation coopératif, la démocratie un membre – un vote, le lien d’usage, le partage des surplus au prorata des activités du membre avec sa coopérative, et la réserve collective. Ces règles constituent le socle de la distinction coopérative lorsque comparée à l’entreprise privée.

    Est également incluse la dualité association – entreprise, élément central de la définition de ce qu’est une coopérative…une association de personnes, propriétaires d’une entreprise. Cette dualité coopérative se décline en trois niveaux de cohésion, entre les membres, entre l’association de membres et (leur) entreprise, entre cette entreprise et le marché ou elle évolue (fit stratégique). C’est ce que j’ai appelé l’alignement horizontal.

    L’équilibre coopératif s’appuie également sur l’alignement valeurs et finalité (le cœur idéologique), le modèle d’affaires coopératif, et les indicateurs de performance vus dans le cadre d’un tableau de bord équilibré (mieux connu sous l’appellation de balanced scorecard).

    Finalement, la coopérative évoluant dans un environnement concurrentiel, la prise en compte de ce dernier s’impose. Deux volets clés à intégrer. D’abord l’environnement coopératif alors que celles-ci sont (très souvent) parties prenantes d’un réseau de coopératives de 1er niveau et de 2e niveau (fédération). Ensuite l’environnement concurrentiel ou évolue la coopérative.

    Ce sont donc l’ensemble de ces paramètres que j’ai intégré dans mon modèle d’équilibre coopératif. Alors que chacune de ces composantes est essentielle, le maillage et l’arrimage les unes aux autres permet à la fois le maintien d’une identité propre (et forte) tout en renforçant la position concurrentielle de la coopérative.

    Le Nouveau Paradigme Coopératif

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    Cette idée d’un NPC m’est venue au printemps 96…alors que j’allais donner une conférence (en France). C’est en fouillant la librairie de l’aéroport que je suis tombé sur un livre sur la gestion de la loyauté (Frederik Reichheld). L’auteur, consultant pour un grand cabinet américain, y décrivais sa conception d’une telle approche de gestion, tout en présentant plusieurs exemples d’organisations offrant une maîtrise de la gestion de la loyauté client. Plusieurs des exemples offerts étaient des organisations coopératives/mutuelles. C’est à ce moment que l’idée de questionner la pertinence du mode d’organisation coopératif, en contexte de transformation des marchés, s’est imposée.

    Au cours des 30 dernières années, le choix des stratégies retenues pour construire ce NPC a évolué. Alors que l’idée de la loyauté s’est affirmée dès le départ et jusqu’à ce jour, les stratégies de congruence des valeurs, de propriété psychologique, et de cocréation de valeur, se sont graduellement imposées alors que j’entreprenais la rédaction de mon livre sur la gestion coopérative (paru en 2018).

    Au cœur de cette quête du NPC se posent trois questions clés. Premièrement, quelles sont les stratégies émergentes, permettant de demeurer concurrentiel, en contexte de transformation des marchés? Deuxièmement, quels liens peut-on établir entre les fondements de ces stratégies et les fondements du mode d’organisation coopératif? Troisièmement, quels avantages concurrentiels les coopératives détiennent-elles, permettant de formuler / implanter ces stratégies? Les réponses offertes pour ces trois questions permettent à la fois de reconnaître la pertinence de l’identité coopérative, d’en renforcer l’implantation, tout en consolidant la position concurrentielle de la coopérative.

    Le malaise et/ou la crise identitaire

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    C’est à la fin des années 90 que cette 3e idée m’est venue alors que j’étais invité à donner un cours sur la gestion coopérative aux gestionnaires d’une grande coopérative canadienne. Ces gestionnaires d’expériences exprimaient ce qu’ils percevaient comme une difficulté croissante à se démarquer de leurs concurrents de l’entreprise privée au point de vue de gestion.

    Un constat similaire a également émergé d’une recherche sous l’égide du CIRIEC International menée à la fin des années 90. Ayant été sollicité pour coordonner ces travaux, cette recherche regroupait 19 chercheurs de 9 pays…alors que 11 études de cas furent rédigées, sur différents secteurs (banque, agroalimentaire, social, travail).

    C’est donc pour chercher à comprendre et expliquer cette tendance lourde que j’ai développé ce 3e modèle construit sur la définition de ce qu’est une coopérative…une association de personnes, propriétaires d’une entreprise. L’idée clé, très simple, étant d’identifier les tendances lourdes ayant impactées autant la dynamique associative que la dynamique de l’entreprise, sur plusieurs décennies.

    Developpement d’une approche de gestion coopérative

    Alors que ces 3 idées clés furent initialement conçues dans les années 90, leur développement se poursuit à ce jour. Tout au long de ma carrière de chercheur, le focus aura oscillé d’une à l’autre de celles-ci, à différentes périodes. C’est principalement dans les années 2010, particulièrement à compter de 2014 (ma retraite) que l’effort d’intégration de ces 3 modèles fut réalisé.

    Le projet de rédaction d’un livre sur la gestion coopérative (publié en 2018) visait essentiellement à regrouper et intégrer ces idées dans un seul ouvrage. Au début des années 2020, j’ai cru nécessaire de reprendre cet ouvrage avec l’objectif d’une réédition. La résultante fut une réécriture complète de la partie théorique, le tout conduisant à la publication d’un 2e livre publié en 2022.

    L’effort de développement et d’intégration de ces trois modèles en un tout cohérent sur la gestion coopérative s’est poursuivi avec le projet de publication de vidéos sur YouTube. Cette idée s’est imposée alors que je souhaitais rejoindre un plus vaste auditoire avec qui partager ma conception d’une gestion coopérative.

    Alors que ce projet devait être réalisé en quelques mois (2), il m’aura fallu une année complète pour y arriver. Tout comme pour la réédition de mon livre, ce fut l’occasion d’approfondir ma conception de la gestion…et l’intégration des idées clés en un tout (plus) cohérent.

    Publications sélectives

    Cliquez sur le titre pour télécharger le PDF

    1. Côté, D. (2022). « Introduction », dans La Gestion coopérative – théorie et pratique – de la spécificité à l’avantage concurrentiel…émergence d’un nouveau paradigme. Les Éditions JFD, pp. 9-23.
    2. Côté, D. (2009). Le mode d’organisation coopérative au 21e siècle : un nouveau paradigme coopératif face à la crise identitaire, Revue Internationale de Projectique, #2 – 2009/2, pp. 61-84.
    3. Côté, D. et A. Belhouari. (2009). « Loyauté et performance : une analyse empirique dans un réseau coopératif bancaire », Annales de l’économie publique, sociale et coopérative/Annals of Public and Co-operative Economics, Vol. 80, #2, pp. 315-344.
    4. Côté, D. (2009). «Gestion de l’équilibre coopératif : cadre théorique», Revue du CIRIEC Canada – Économie et Solidarités.
    5. Côté, D. (2007). « Fondements d’un Nouveau Paradigme coopératif : Quelles incitations pour les acteurs clés?», RECMA, no. 305, pp. 72-91.
    6. Côté, D. (2005). « loyauté et identité coopérative : l’implantation d’un nouveau paradigme coopératif», RECMA, # 295.
    7. Côté, D. (2004). « Cohésion coopérative et fonctionnement démocratique : clé de gestion d’une grande coopérative», Revue du CIRIEC – Économie et Solidarités, vol. 34, no.2, pp. 47-65.
    8. Côté, D. (2001). «Les holdings coopératifs : typologie, questionnements et scénarios de solutions» dans Holdings coopératifs, (sous la direction de Daniel Côté), De Boeck université, pp. 385-402.
    9. Côté, D. (2009). «Comment implanter une orientation client? Le cas d’une caisse Desjardins», Gestion, Revue  internationale de gestion, 33, # 4, pp. 71-80.
    10. Côté, D. (2000). « Les coopératives et le prochain millénaire : l’émergence d’un nouveau paradigme coopératif», RECMA, no. 275-276, pp. 149-166.

    Daniel Côté

    La gestion coopérative

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