Programme de formation
Un environnement permettant de pousser plus à fond le développement de la pratique d’une gestion coopérativeDeux raisons principales m’ont motivées à produire ces vidéos sur YouTube. D’abord rendre (beaucoup) plus accessible ma vision sur la gestion coopérative. Mais également de créer un environnement permettant de pousser plus à fond le développement de la pratique d’une gestion coopérative…au-delà de la théorie.
Citant Malcom Gladwell (The Tipping Point)…Le point de basculement est ce moment magique où une idée, une tendance ou un comportement social franchit un seuil, bascule et se répand comme une traînée de poudre. De retour à ma réflexion sur la gestion coopérative, particulièrement en lien avec le NPC, je crois pertinent d’avancer l’idée que le modèle coopératif est à ce point d’inflexion.
Alors que je poursuivais ma quête de ce NPC, surtout au cours des 10 dernières années, la (grande) pertinence du mode d’organisation coopératif s’est imposée. Mes (nombreuses) lectures sur ce que j’ai nommé les stratégies émergentes, m’ont amené à faire le constat que les chercheurs, sans jamais y faire référence, redécouvraient morceau par morceau, les fondements du mode d’organisation coopératif. Ce constat, visible pour chacune de ces (4) stratégies, l’est davantage lorsque vu dans leur ensemble.
C’est certainement le cas pour Schwartz et sa taxonomie des valeurs, alors que le profil dominant, le dépassement de soi, converge fortement avec le profil des valeurs au cœur de la coopérative. Également pour la théorie sur le sentiment de propriété psychologique, autant individuel que collectif, la finalité et les principes coopératifs étant fortement convergents avec les motifs et itinéraires requis pour le développement d’un tel sentiment. Aussi pour la loyauté, au-delà de la satisfaction, lorsque les besoins fondamentaux (selon Maslow) telle la sécurité, la justice et l’estime de soi, sont autant de composantes clés au cœur de la dynamique et la logique d’action coopérative. Finalement, la stratégie de cocréation fait appel à l’ensemble des composantes au cœur de la distinction coopérative. Alors que le modèle sur l’équilibre coopératif ce veut un cadre approprié pour en activer et optimiser l’implantation.
L’approche pédagogique
Phase 1
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Pour cette formation, j’envisage un groupe d’au maximum 15 personnes. Je souhaite m’entretenir au préalable avec chacun des participants (45 à 60 minutes) portant autant sur leur parcours, attentes, défis que sur la coopérative pour laquelle ils/elles travaillent. Pour cet entretien je m’inspire du modèle de Kirkpatrick [1]. Ce modèle, bâti sur 4 niveaux, permet de planifier l’approche de formation en entreprise…allant (1, 2) des attentes et objectifs d’apprentissage sur les connaissances, les habiletés, attitudes, l’engagement, (3) mais également de l’impact de la formation sur l’appliquer les connaissances à leur travail et l’adoption de nouveaux comportements, (4) finalement, sur l’impact de cette formation sur la proposition de valeur aux membres ainsi que sur la performance de la coopérative.
Figure 1 – modèle de Kirkpatrick
Très peu d’entreprises poussent la planification jusqu’aux comportements (15%) et aux impacts attendus (8%) [2]. L’objectif de cet entretien préalable vise donc à m’assurer que chacun adopte construire le cheminement pour englober les impacts attendus autant sur les comportements que sur la performance de la coopérative.
Phase 2
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Quant au programme, les 7 vidéos disponibles sur YouTube sont un préalable à la participation à cette formation. Ce faisant, tous les participants auront un aperçu des 3 modèles clés sur lesquels mon approche de la gestion des coopératives est conçue.
Dans la mesure où chacun aura une connaissance de base des concepts clés, le focus des sessions, (10) d’une durée de 1,30 hres, sera surtout consacré aux analyses de cas et discussions de groupe. Pour l’essentiel, les cas discutés sont tirés de mon livre (9). D’autres cas s’ajouteront au besoin de manière à illustrer les différentes facettes des concepts et modèles. À titre d’exemple, j’inclut la version sommaire exécutive de 2 cas (Weaver Street Market, Affinity Federated CU).
Comme les concepts et les modèles couverts se chevauchent, il est difficile d’utiliser un seul cas pour mieux apprécier l’aspect pratique de ces concepts. La première session sera donc consacrée à se familiariser avec l’ensemble des cas de sorte à pouvoir y faire référence pour mieux comprendre la teneur et la portée des concepts et modèles.
Table des matières – programme (10 sessions @ semaine)
- Les cas de coopératives…maîtrise du contexte et des données
- Les traits caractéristiques et l’équilibre coopératif – cas Agropur
- NPC et la congruence des valeurs – cas Affinity, Educators, St-Roch, WSM
- NPC et propriété psychologique – cas Affinity, Agropur
- NPC et loyauté – cas St-Roch, Affinity, Educators
- NPC et cocréation – cas Educators, caisse solidaire
- Équilibre coopératif et modèle d’affaires – cas WSM, Vancity
- Équilibre coopératif et BSC – coop HEC
- Malaise et crise identitaire – cas CERA, Building Societies
- Synthèse – des concepts à l’implantation et contrer les effets de l’isomorphisme (concurrentiel et institutionnel)
Phase 3
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Comme je l’ai indiqué précédemment, toute mon approche, au-delà de la formation et des modèles théoriques développés, aspire à poursuivre le développement d’une gestion coopérative…dans la pratique.
Pour ce faire, la méthode de communauté de pratique [4] m’apparaît parfaitement indiqué. De quoi s’agit-t-il?
Une communauté de pratique est un groupe de personnes … qui partagent une préoccupation, un ensemble de problèmes ou une passion pour un sujet, et qui approfondissent leurs connaissances et leur expertise dans ce domaine en interagissant de manière continue. En tant qu’outil de gestion des connaissances (KM), la CdP devient de plus en plus populaire. Elle crée une plateforme pour questionner et explorer des sujets d’intérêt.
La clé des transferts de connaissances formels et informels réside dans la volonté et la capacité des individus à partager ce qu’ils savent et à utiliser ce qu’ils apprennent. Ce qui unit les participants, c’est une finalité commune et un besoin réel de savoir ce que les autres savent.
Figure 2 – communauté de pratique [5]
Il m’apparaît donc très pertinent de mettre en place une telle communauté de pratique, invitant les participants à mettre en place et partager des concepts, idées, etc. discutés tout au long du cours.
Donc, j’ai l’intention de lancer une telle communauté. Seront invité les participants inscrits à la formation. Dans la mesure où j’espère donner ce cours à de multiples reprises, le nombre de participants est appelé à croître…En résultera une plus grande expertise pratique sur la gestion coopérative. De cette connaissance il sera possible de rédiger de multiples cas sur diverses pratiques. J’inviterai les gestionnaires intéressés par une telle collaboration à s’associer à moi pour la rédaction de cas sur la gestion, coopérative.
Daniel Côté
La gestion coopérative
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